dimanche 17 août 2014

Derek Munn


 EN : Dans quel contexte  les nouvelles d'Un paysage ordinaire ont-elles été écrites et quelle place ont-elles dans votre travail d’écriture ?

DM : J'ai l'impression qu'elles ont été écrites sur une période bien plus longue que celle qu’il m’a fallu en réalité, peut-être parce que deux ou trois d’entre elles traduisent et retravaillent quelques idées de l'anglais. Quand je l’écris, chaque nouvelle me semble interminable et chacune est une surprise. Elles ont toutes pris forme depuis 2005. Elles sont indépendantes et ont leurs propres raisons d’être. Je ne les ai pas écrites avec l'idée d'un recueil ou d'une unité de thème.
J'ai du mal à travailler sur un roman et une nouvelle en même temps. J'alterne.  Quand je n'avance pas sur l'un je passe à l'autre. J'écris très lentement, les nouvelles me permettent de terminer quelque chose de temps en temps, ce qui fait du bien ! Mais que ce soit un roman ou une nouvelle, tout ce que j'écris a la même importance.


 
 
Certaines nouvelles ont déjà été publiées dans des revues. Quelles places les revues tiennent-elles selon vous dans la production littéraire aujourd’hui ? Quelles sont les revues avec lesquelles vous avez travaillé et quel écho ont eu ces publications ?

 
Je ne suis pas du tout expert en revues. Il y en a tellement, de tous les styles et avec des ambitions différentes…  Il y en a des stables et des éphémères, des connues et confidentielles, des ouvertes et fermées, des régulières, des aléatoires. Les découvrir, les trouver, les suivre, c'est tout un travail.
Quand j'ai commencé à écrire en français, il était plus facile de travailler sur des textes courts et les tester dans des revues. Publier comme ça m'a aidé, et c'était un encouragement. La première nouvelle est parue dans Rue Saint Ambroise et c'était vraiment une bonne surprise. Après il a eu Borborygmes, Pr'Ose ! (toutes les deux ont cessé depuis), Dissonances, Les Cahiers d'Adèle. Ça m'a permis de travailler mon écriture, de nouer des contacts, de faire des rencontres, et avec Rue Saint Ambroise j'ai fait ma première lecture. Je ne sais pas si les publications en revue ont beaucoup joué pour les publications de mes livres mais, quand ceux-ci sont sortis, il y avait déjà deux ou trois lecteurs et lectrices qui savaient que j’existais.

 
Pourquoi avoir choisi d’adresser le manuscrit d’Un paysage ordinaire à Christophe Lucquin ?

 
Je l'ai découvert en lisant des commentaires enthousiastes d'une libraire pour certains livres de la maison. J'ai regardé le site, le catalogue, ça me semblait intéressant, ouvert et je me suis dit, nothing ventured, nothing gained.
 
A quoi travaillez-vous aujourd’hui ? 

 
Principalement un nouveau roman. J'ai beaucoup de notes, quelques sections déjà écrites, mais surtout plusieurs questions de structure à résoudre. Cet automne, je serai pour ce projet en résidence d'écriture au Chalet Mauriac et j'essaie de préparer et m'organiser afin pouvoir de bien utiliser le temps de cette résidence.
Mais j'ai un autre texte qui me trotte dans la tête. Je pense aussi à un nouveau recueil ; je retravaille des textes existants et j'ai des idées à développer, des nouvelles en attente.

 

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