Ayant adhéré immédiatement à la très bonne idée qu’est Bookalicious,
j’ai demandé à Tara Lennart et M. Achille de m’en dire plus.
EN : Comment est
né Bookalicious ?
TL : Avec un
« Et si », comme beaucoup d’histoires… Une discussion entre M.
Achille et moi sur les émissions YouTube et leur qualité, leur intérêt. Tout à
coup, une petite ampoule s’est allumée dans mon cerveau : « mais il n’y a
pas d’émission de critique littéraire en France ! » Et on a monté le
concept. C’est un peu un pari : on travaille à partir d’une matière non
visuelle, on ne peut pas glisser des extraits, des bandes annonces, de l’image…
Il faut tabler sur les angles qu’on va dégager, et la façon de parler du
livre.
MA : C’est un
pari difficile effectivement, parler de texte en vidéo sur internet… Ça semble
presque absurde, dit comme ça ! Aujourd’hui, le besoin ne préexiste pas
obligatoirement, mais l’attente des internautes, si. Donc, si on leur apporte
un beau produit, ils ne le refuseront pas, dans la mesure où on ne les prend
pas pour des vaches à lait.
Qui s’y colle, quelles
sont les contraintes de l’exercice et comment se répartissent les rôles ?
TL : Les rôles se
répartissent assez naturellement en fait. Je suis incapable de maîtriser la
technique, et M. Achille est très doué. Je lis, j’écris, je parle et M. Achille
met tout en forme et en vie , c’est un peu lui qui rend le projet
possible. Après, au niveau de la réflexion, c’est très libre. Chacun suggère,
propose, enrichit par sa vision et son approche, c’est ouvert. La plus grosse
contrainte, c’est le temps… Comme beaucoup de gens dans ce milieu, nous faisons
ça en plus de notre travail, et… ce n’est pas toujours facile de jongler et de
garder un rythme soutenu. Mais on y veille !
MA : Après,
l’écriture se fait en commun. Pas l’écriture des textes, mais les scripts des
épisodes. Ça permet une évolution du format petit à petit en fonction des
retours qu’on reçoit. Certains changements sont tout de suite perceptibles par
les spectateurs (qualité de son, d’éclairage), d’autres beaucoup moins, car
purement techniques : logiciels, hardware, etc.
Quels sont les retours
sur les vidéos ?
TL : Dans l’ensemble,
ils sont bons. On a eu des grincheux du genre « c’est pas nouveau »,
« ça sert à rien » etc. Mais c’est la loi d’internet… Nous sommes
très contents de l’enthousiasme manifesté par les professionnels du livre,
éditeurs, écrivains, mais également libraires. Le public réagit positivement,
aussi. Et ce n’est pas gagné, vu la violence et la bêtise parfois rencontrés
sur les réseaux sociaux, pour rien.
MA : Internet
permet à tout le monde de s’exprimer. C’est pratique et utile, mais ça génère
forcément du mauvais. On a vite appris à faire le tri entre les critiques
constructives qui nous permettent de nous améliorer et les haineux en quête
d’un nouveau support à dénigrer.
Quels sont les projets
(livres ou auteurs déjà prévus, évolutions de la formule, compléments) ?
Nous avons un petit
pitch bien serré pour la rentrée littéraire… Nous avons prévu de travailler sur
des formats plus courts, plus directs, plus sobres, tout en gardant ce qui fait
notre originalité : la critique. Après, au niveau des compléments de formule,
je pense qu’aller parler un peu avec des écrivains serait une bonne chose à
envisager…
Pour découvrir les vidéos et suivre l’actualité de Bookalicious :
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