Quand je corrige ou traduis, pas
de musique pour moi, si ce n’est celle dont il est question dans l'écrit qui m’occupe.
Écoutant
systématiquement tous les morceaux cités, je travaille soit dans le
silence que requièrent les textes, soit dans l’atmosphère musicale que l’auteur
veut bien leur donner.
Outre le plaisir de découvrir ou
redécouvrir des morceaux, cela me donne des indications et des clés
supplémentaires sur les situations, les personnages, voire le rythme, car, s'il est une chose que j'ai comprise, c'est que l'absence de hasard est la marque des grands.
Voici un exemple de l’intérêt de regarder de plus près les références culturelles essaimées dans les textes :
Dans Ce qui vient, Thomas Stangl fait à un moment écouter I don’t like Mondays à Andy, un des deux
principaux personnages masculins.
Bien sûr, la chanson est un succès à l'époque d'Andy, mais encore ?
Cette chanson a été inspirée à Bob
Geldof par un fait divers, la fusillade survenue à San Diego, en Californie, le
29 janvier 1979. Pionnière du genre, une jeune fille de seize ans, Brenda Ann
Spencer, avait tiré sur des enfants qui jouaient dans la cour de l'école en
face de chez elle, tuant deux adultes et blessant huit enfants et un policier. Geldof
racontera qu’il était en interview à la radio à Atlanta quand le télex est
arrivé. Outre les faits, celui-ci indiquait que, ne faisant preuve d'aucun remords, la
jeune fille avait expliqué son geste en
disant : « Je n'aime pas les lundis » (« I don't like
Mondays »). Dès la sortie du
studio Geldof écrivit la chanson qui devint très vite un succès
international et Stangl réussit à merveille à nous glisser des infos supplémentaires en faisant écouter ce morceau à son personnage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire